22.8.10

Crime d'amour

Quoi de mieux qu'un dimanche pour faire chauffer la carte de cinéma illimité? Contrairement à la carte bleue, chaque utilisation de cette carte ne débite pas le compte, c'est presque magique!

Donc aujourd'hui au programme, 3 films: Crime d'amour (un film français), L'apprenti sorcier puis Night and Day (le dernier film de Tom Cruise et Cameron Diaz). Il faut dire que je ne comprends pas pourquoi les distributeurs français ont changé le titre original de la VO 'Knight and Day' pour le titre très français de la version doublée en français... Night and Day. Bref, passons! Je m'attarderai donc dans ce billet sur le premier film vu aujourd'hui, Crime d'amour, qui vaut le déplacement! Dans le bureau d'une grande entreprise située de La Défense, Isabelle travaille pour Christine, sa supérieure charismatique. La jeune et talentueuse Isabelle est entraînée dans un jeu dominé par Christine, qui met en action des pratiques douteuses et pas très éthiques, dans une lutte au pouvoir.

Ce thriller est excellemment bien joué par Kristin Scott-Thomas (Christine) et Ludivine Sagnier (Isabelle). On y croît, on embarque dans l'histoire et on ressent l'intensité ainsi que les divers niveaux de tension qui s'installent entre les personnages, et ce dès la première scène. Bien que le rythme reste assez lent, il est soutenu et captivant. Pour une fois, la bande-annonce ne gâche pas le film, loin de là! Au contraire, on ressort du film en se disant que la bande-annonce a justement bien mis-en-scène le décor pour que le scénario se développe en puissance. Difficile de poursuivre la critique sans trop en dévoiler, mais avec un rôle fait sur mesure pour Kristin S-T qui est au top de sa forme, le jeu sur mesure de Ludivine S. avec son look ingénu et un scénario envoûtant, tous les ingrédients sont réunis pour nous captiver, et ça marche!

Mention spéciale pour l'affiche du film (plus haut), avec les deux têtes d'affiche posant à la fois de façon sérieuse et sensuelle, en noir et blanc et avec une bande jaune en bas donnant un côté rétro. Belle réussite!

7.8.10

Wicked

Quelques minutes avant la représentation...

Wicked fut mon premier Musical londonien, en tant que spectateur bien entendu! Créé en 2003 pour Broadway et inspiré du roman de Gregory Maguire (publié en 1995, Wicked: The Life and Times of the Wicked Witch of the West), ce Musical met en scène les personnages du Magicien d'Oz. La version londonienne est présentée depuis 2006, et c'est au Apollo Victoria Theatre que nous avons vu la représentation.

Cette adaptation présente donc les personnages du Magicien d'Oz sous un nouveau jour, du point de vue des sorcières du pays d'Oz et avant l'épisode de Dorothy au Kansas. La méchante sorcière - verte - de l'Ouest, Elphaba, vit des années difficiles alors qu'elle est rejetée par tous à l'école. Elle partage sa chambre avec la belle - et blonde - Galinda Upland. Le prince charmant Fiyero se trouve au milieu de ces 2 complices. Alors qu'elles découvrent que le Magicien d'Oz n'est en fait qu'un imposteur, Glinda ne souhaite pas que la vérité éclate au grand jour alors qu'Elphaba et Prince Charming, eux, prennent le parti inverse.

Il y a beaucoup de choses à dire sur ce spectacle. Tout d'abord, il est impressionnant de voir que le spectacle soit à guichet fermé depuis 2006, 7 jours sur 7 (dont 2 représentations le dimanche!). La salle était bondée et les décors monumentaux! En voici un petit aperçu:

Le déroulement du spectacle est bien rôdé, au quart de tour même, et c'est le moins qu'on puisse dire. Changements et mouvements des immenses décors à plusieurs reprises durant la représentation, effets spéciaux de fumée et d'objets - ou personnages! - en vols, nombreux changements de costumes, etc. Les costumes sont magnifiques, colorés, empreints d'un style Victorien décalé tout à fait génial!

Un peu gênant mais pas suffisant pour gâcher l'expérience: l'accent British, qu'il soit parlé ou chanté. Il y a plusieurs mots que je n'arrive tout simplement pas à décoder dans le feu de l'action, mais on comprend tout de même le sens de ce qui se déroule sous nos yeux. Les prestations des chanteurs/danseurs/comédiens sont très bonnes. Ce qui m'a surtout marqué ce sont les danseurs en second plan, l'humour de Madame Morrible (prof. d'école) et le niveau vocal de la sorcière Elphaba. Pour ce qui est de Galinda, la blonde de service, je dois avouer que c'est le personnage que j'ai le moins apprécié. Un peu à l'image de Charlotte dans le film d'animation La Princesse et la Grenouille, mais avec une voix stridente et nasillarde en permanence qui m'a agacé dès le début. Dommage que le personnage ait été aussi caricatural, puisqu'il avait beaucoup d'humour et de potentiel. Probablement le désavantage de jouer dans une si grande salle: la subtilité l'est moins pour que les gens des derniers rangs y perçoivent quelque chose.

La fin du premier Acte est bluffante visuellement, musicalement et vocalement, avec une version haute en couleur de Defying gravity (la fameuse chanson pour déterminer qui fera le solo dans la série Glee). En parlant de Glee, la mère de Rachel dans la série est justement l'interprète d'Elphaba dans la version américaine de Wicked et celle qu'on voit en sorcière verte sur l'affiche plus haut. D'un point de vue global, le premier Acte est beaucoup plus dense que le deuxième, avec un scénario bien développé, alors que le deuxième est plus léger à mon avis. Dans l'ensemble, j'ai aimé l'expérience qui valait le coup du balcon pour avoir un peu de recul sur cette immense mise en scène, et j'en garde un bon souvenir!