25.3.09

Ces signes qui ne trompent pas...

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Je vous l'ai dit en début d'année, 2009 sera extraordinaire. Ces jours-ci j'ai le moral, la forme et je suis optimiste! Quelques indices triés au hasard:

- j'essaie de nouveaux aliments et des nouvelles recettes (succès non-garanti...)
- j'écris - relativement - fréquemment ici et je m'ouvre à de nouveaux blogs
- cinéma 2x cette semaine (c'était le printemps du cinéma!)
- motivation à me lever tôt pour travailler sur mes projets (!)
- quelques jours en Suisse prévus à la fin avril (yes!)
- course à pied chaque dimanche (Donnez-moi de l'oxygène)
- je souris et chantonne souvent (Chacun vient, chacun va; Drôles de gens que ces gens-là!)
- non, je ne suis pas en amour... j'apprends à être célibataire, c'est différent!

22.3.09

Comme des madeleines


Proust avait ses madeleines qui, lorsque trempées dans une tasse de thé, lui rappelaient d'innombrables souvenirs. Moi, j'ai mon pain doré - pain perdu pour les français - inondé de sirop d'érable et accompagné d'un bon café issu de la cafetière italienne. Ce jumelage me rappelle à chaque fois les brunchs que je faisais, le week-end, alors que j'habitais en Nouvelle-Zélande.

Que ce soit seulement pour mon copain de l'époque et moi-même ou alors pour des amis, à qui je le cuisinais, j'ai de très bons souvenirs rattachés à la dégustation de ce repas. Le pain doré pour moi c'est la détente après une semaine de travail, le week-end qui débute, les matinées ensoleillées où j'allais courir le long de la mer dans les quartiers riches, les moments partagés autour de la table, la rue Ponsonby avec ses petits commerces et l'air nonchalant des habitants du quartier, l'atomic café - oui oui, le nom de ce blog n'y est pas étranger!

Je pense qu'il n'y a que la musique et les romans qui arrivent à me faire une sensation similaire... je vous raconterai.

La France, comme elle est...

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J'arrive en cours à la hâte jeudi matin vers 9h, presque en retard. Il manque des gens, pas de professeur, c'est un peu le chaos. C'est alors qu'on m'apprend qu'il y a grève donc pas de cours. On nous a prévenus à... 8h35 par courrier électronique (25 minutes avant le début du cours, j'étais sur mon vélo!). La prof vient nous dire brièvement qu'elle a pris sa décision le soir précédent, assez tard, et que le but de la grève c'est aussi de 'choquer' donc elle ne nous a pas prévenus avant. Bon, soit. Au final, rien pour attirer ma sympathie à leur cause!

Des situations comme ça, qui sont 'énervantes', ça arrive souvent en France. Il y a aussi le personnel de la bibliothèque qui m'a énervé cette semaine. Je cherche à imprimer une norme à partir du serveur de la bibliothèque et comme les imprimantes sont défectueuses - depuis au moins 1 mois - je vais leur demander dans quelle section se trouvent les versions papier. Elle me répond: ah, mais il faut faire des recherches sur les ordinateurs! Il faut croire que c'est trop forçant de me pointer vers quelle section me diriger... niveau de serviabilité zéro. C'est pas comme si c'était son travail, noooooon.

Il y a tout de même d'autres aspects qui sont très bien en France. Par exemple, je vais souvent étudier à la Médiathèque, qui se trouve à quelques pas de chez moi. C'est génial cet endroit: DVDs, CDs, internet wifi, salles de lectures et d'étude, livres, journaux, guides de voyages... tout ça pour un abonnement de quelques euros par an. Mon mac est rempli de musique (que je n'ai pas eu à acheter!) et je peux emprunter jusqu'à 4 DVDs à la fois. Une mine d'or, vraiment!

15.3.09

Projets en tête

Moment 'angoissant' à moment-ci du semestre. Bon, je dis angoissant-entre-guillemets, mais tout le monde me dit que je n'ai jamais l'air stressé puisque je garde un air calme et posé, alors qu'au fond de moi je sais fort bien que parfois, oui oui, comme les gens normaux, je suis stressé!

Qu'est-ce qui est angoissant au juste? Tous les projets sont maintenant déterminés, les équipes sont faites... et rien n'est entamé! Il y a donc beaucoup à accomplir, et ce en quelques mois. Les échéances sont dans l'agenda, on ne peut plus reculer. C'est toujours à ce moment là qu'on se dit: comment je vais y arriver?!? Et puis comme à chaque semestre, on fonce, on travaille fort, on ne voit pas le temps passer et la première chose qu'on sait... il fait beau et on a plus du tout envie de travailler mais plutôt d'aller dehors! Pas facile, la vie d'étudiant... encore moins la vie de travailleur, je sais, mais il faut me laisser dans mes illusions.

7.3.09

Sommes-nous... suis-je?

Une semaine que je suis de retour parmi les miens! Le temps passe vite, plus que 3 jours avant que je retraverse l'Atlantique. Beaucoup de bons moments avec ma famille et mes ami(e)s, mais aussi des interrogations qui refont toujours surface comme à chaque fois que je suis de retour ici.

La lecture de ce billet très intéressant sur la part de responsabilité que l'on peut réellement attribuer à nos parents pour expliquer nos névroses m'a fait pas mal réfléchir. En effet, depuis mon retour j'essaie de comprendre d'où vient parfois cet inexplicable fossé entre la mentalité de ma génération et celle de mes parents.

En regardant l'émission Sommes-nous... à Télé-Québec, je pense y avoir décelé un début de réponse. En effet, cette émission prend le temps de poser des questions de société très importantes à plusieurs personnes (experts autant que monsieur ou madame tout le monde). Chaque émission est consacrée à une seule question. Des exemples d'épisodes: Sommes-nous... de bons citoyens? ... cultivés? ... obsédés par le sexe? ... de bons parents? (tiens, tiens ;) Il en ressort des réponses diversifiées et des points de vue différents à chaque question posée selon la personne qui intervient, bien entendu.

Je trouve que le concept de l'émission est très pertinent et je me demande pourquoi il n'a pas été développé avant aujourd'hui. Cette introspection à la fois sur notre rôle dans la société et sur nos valeurs individuelles est justement, selon moi, ce que la génération avant la mienne n'arrive pas à faire. J'ai souvent l'impression que la remise en question, ce n'est pas pour eux. La société est telle qu'elle est, et eux aussi d'ailleurs, pourquoi chercher à changer ou bousculer les normes et façons de faire déjà établies?

Sans être un révolutionnaire, j'avais et j'ai souvent tendance - un peu trop? - à me remettre en question. J'apprends à moins le faire inutilement et à moins angoisser pour rien, mais en même temps cette façon de faire a toujours été pour moi une partie intégrée de ma façon de voir la vie, surtout depuis que cette réflexion m'a mené à faire mon coming-out à ma famille il y a 10 ans - déjà! Ou encore à changer de domaine d'étude et de travail puisqu'ils ne me convenaient pas, à terminer une relation où je n'étais pas heureux,...

Suis-je trop égoïste ou bien mes parents et leur génération baignent-ils dans l'autosatisfaction? Sûrement quelque part entre les deux...

3.3.09

L'Amérique et la pure folie des grandeurs

Voici la voiture que mes parents n'ont pas achetée... puisque je suis intervenu à temps. Je dois tout de suite préciser qu'ils habitent en banlieue et qu'ils n'ont pas à traverser rivières et rochers pour se rendre à leur domicile. Ils envisageaient d'acheter ce modèle qui consomme 4 Litres DE PLUS d'essence par 100 km qu'un autre modèle intermédiaire. On est en Amérique après tout, bigger is better, tout le monde sait ça n'est-ce pas?

Je m'étais préparé mentalement avant mon retour: tout est plus grand et a été touché par la folie des grandeurs, souviens-toi en. Malgré tout, je suis un peu sous le choc, comme la dernière fois. Tout est plus grand et plus gros en Amérique: les voitures, les maisons, les épiceries, les formats de nourriture, les frigos,... les gens.

J'ai beaucoup de difficulté à m'y faire. Et lorsque j'explique que j'essaie de manger des aliments issus de l'agriculture biologique et qu'il faut penser aux impacts environnementaux de nos gestes quotidiens, j'ai une vague impression qu'ils ont peur d'être contaminés par ma façon de penser. Il ne faudrait surtout pas mieux ou - encore pire! - moins consommer... surtout en période de crise. Bon, par où je commence?