16.4.09

Bestiaire

De retour au Québec pour quelques jours au début mars, j'avais un choix difficile à faire. Apporter dans mes valises, en France, un roman. Un et un seul - question de poids des valises, bien entendu - et de préférence de la littérature québécoise, bref un roman que je n'arriverais pas à trouver ici. C'est donc un peu par hasard et parce que je trouvais l'illustration de la couverture très jolie (Matane, par Caroline Moore) que j'ai choisi ce roman.

Dans sa Gaspésie natale des années 70 et 80, le petit Eric subit les déchirements familiaux (séparation de ses parents, arrivée d'une nouvelles conjointe pour son père, multiples déménagements,...). Quelques années plus tard, il met le tout en scène en faisant un parallèle avec la cour royale: son père est Henri VIII, sa mère Catherine d'Aragon et la nouvelle conjointe de son père Anne Boleyn.

J'ai apprécié cette lecture et la découverte de cet auteur que je ne connaissais pas du tout et dont je n'avais même jamais entendu parler. Beaucoup de repères sur l'histoire contemporaine du Québec faisant allusion aux événements qui ont marqué l'imaginaire collectif; ça fait plaisir de les revisiter.

Ce qui m'a surtout frappé, ce sont les descriptions des personnages comme celui du grand-père. Bien que l'auteur ait 10 ans de plus que moi, la description qu'il fait de son papi est exactement celle de mon grand-père paternel qui est aujourd'hui décédé. J'hallucinais en lisant ces lignes!

Bien que le scénario soit raconté avec beaucoup d'intelligence, sur le ton naïf et léger de l'enfance, le fait que les personnages aient des noms royaux empruntés vient alourdir le texte dans certains passages, puisque ceux-ci sont cités au complet à chaque fois (ou alors il fait allusion à la reine et au roi). Ce dernier roman de l'auteur a tout de même piqué ma curiosité et je veux lire les deux autres qu'il a écrits: Voleurs de sucre (2004) et puis La logeuse (2006). A mon retour au Québec, certainement.

15.4.09

Barcelona

Durant l'espace d'une vie, combien y a-t-il de moments charnières? Un, deux, dix, aucun? Peu importe, au final. Barcelone en aura certainement été un pour moi. Ce voyage m'a réellement transformé, et je ne suis plus la même personne depuis. J'y ai retrouvé quelque chose que j'avais égaré en quittant la Nouvelle-Zélande en 2006. Quelque chose de fondamental qui s'était malgré moi volatilisé, sans trop que je m'en rendre compte, mais qui m'a fait pâtir pendant quelques années.

Exister, au quotidien, c'est un peu comme vivre et revivre le jour de la marmotte - un jour sans fin pour les français. Condamnés à réitérer les mêmes moments, à perpétuité, jusqu'à ce que nous retenions - souvent contre notre gré ou sans le conscientiser - la leçon. Un cycle au sein duquel nous pensons avoir le contrôle, mais où l'on ne fait que vivoter en étant passager à l'arrière. Pas toujours facile de l'accepter...

A moins d'une semaine de mon 29ième anniversaire, je me retrouve enfin, davantage serein et en confiance, ayant retrouvé l'espoir.

12.4.09

C'est le printemps; bêchons!

Vraiment, une très belle journée aujourd'hui! Étant loin de ma famille, j'ai tout de même transposé la tradition familiale avec mes amis; nous avons fait la fameuse omelette de Pâques, et elle était excellente! Après, nous nous sommes dirigés dans la cour arrière d'un ami et avons caché des oeufs en chocolat. C'était très drôle! Surtout lorsque la chasse aux oeufs fut terminée; en commençant à bêcher le jardin afin de le préparer pour l'été, je suis tombé sur un oeuf que nous n'avions pas trouvé! Vous ne le voyez probablement pas, dans ma main, mais il a l'aspect tacheté noir et blanc d'une vache! En voici la preuve (et non, ce ne sont pas mes mains cette fois-ci!):Bon, une dernière photo pour vous montrer que je bêchais vraiment... Et aussi pour montrer les colombages de la ville de Troyes:

En espérant que votre dimanche fut aussi divertissant que le mien!

7.4.09

Vaincre les talibans?

Crédit photo: ici.

Il y a quelques milliers de soldats canadiens postés dans le sud de l'Afghanistan en ce moment, qui mènent une guerre contre les talibans et le terrorisme. Des milliers de soldats d'autres pays y sont aussi présents (France, USA, Italie, Allemagne, GB, Pays-Bas,...). Les guerres, ont suit ça aux nouvelles, de très loin et dans notre confortable salon. On en entend parler lorsque des soldats de notre pays sont blessés ou encore lorsqu'un dirigeant fait une déclaration - pas toujours intelligente - digne de mention.

En ce 7 avril 2009, cette guerre prend un autre sens dans ma famille. La guerre n'est plus aussi loin, tout d'un coup. Mon cousin Julien, 22 ans, est sur son départ de la région de Québec aujourd'hui même pour se rajouter au groupe de soldats présents en Afghanistan. Alors que les combats sont de plus en plus difficiles et que la stratégie militaire sur place ne semble pas porter fruit, je me demande bien si envoyer plus de soldats et poursuivre cette guerre est la bonne voie à prendre.

Une petite pensée pour Julien, ses parents, son frère, mes grands-parents et ma famille. Nous regardons tous un des nôtres partir se battre, faire une guerre dans laquelle notre cher Premier Ministre l'envoie tout en ne croyant aucunement dans les chances de vaincre les insurgés. Courage Julien, il en faut bien pour compenser celui que nos dirigeants n'ont pas...

5.4.09

Mado pour mon anniversaire

Pour mon 29ième anniversaire, j'ai décidé de sortir de mon trou troyen et de descendre sur Paris pour aller voir le spectacle de Mado - future mairesse de Montréal - au Tango! Au diable la dépense. Vous savez où vous rendre, le mardi 21 avril au soir, si jamais l'envie folle vous prend de me payer une bière ou un shooter! ;) Rires garantis, c'est certain! Pour plus d'infos et réservations: ici.

4.4.09

La Russie à l'honneur

Crédit photo: ici.
Entendu aujourd'hui en cours:

<< Quelqu'un peut m'expliquer ce que ça veut dire flux RSS? J'ai toujours pensé que ça avait un lien avec la Russie! >>.

Tordant et perspicace (mon avis!).

Lu hier soir:

<< Une remorque arriva dans le parc de maisons mobiles; notre maison fut soulevée de terre et placée sur une plateforme à roues. Elle nous suivrait jusqu'à Matane. Cela me rappela ce conte russe dans lequel une maison dotée de pattes de poulet tournait sur elle-même >>. Bestiaire, Eric Dupont, p.43.

J'ai bien ri en lisant cet extrait! Premièrement parce que je n'avais jamais entendu parler de ce conte - toujours agréable de se rappeler son niveau d'ignorance - et deuxièmement parce que je m'imaginais trop bien cette maison se mouvant grâce aux pattes de poulet! Quelques clics plus tard, je compris qu'il s'agit en fait du personnage de Baba Yaga, sorcière de la mythologie slave apparaissant dans des contes russes et vivant dans cette fameuse maison sans fenêtre au fond des bois. A la fois cocasse et inquiétant! J'imaginais les pattes de poulet plus nombreuses et plus petites.

2.4.09

Coup de téléphone

P: Tu sais, je te fais confiance; tu es une personne que j'admire beaucoup...

J: Ah bon? Mais pourtant, je ne comprends pas qu'est-ce que j'ai fait de SI extraordinaire pour mériter cette admiration...

P: Ce n'est pas ce que tu as fait ou n'as pas fait, mais plutôt qui tu es!

J: ... ... ... euh ... ah ... euh ... oui? ... bon ... ok!? ... hahaha (rire déconcerté)

P: Te connaissant, tu dois être en train de rougir en ce moment!

J: Oui ... euh ... même à 6000 km ça ne se cache pas!

En effet, je ne m'en cache pas. Il y a des déclarations, comme celle-là, qui laissent complètement pantois. Ma perception globale de la réalité et les certitudes que je pense avoir, à partir des valeurs absorbées au fil des années, en sont ébranlées et devenues chancelantes dans l'espace de quelques secondes, en 2 phrases. Les mots sont parfois plus puissants que ce que l'on pense.

1.4.09

Jay-Jay Johanson



Découverte du jour! J'avais déjà entendu ce nom quelque part, je ne sais plus trop où en fait, mais je ne connaissais pas cet auteur-compositeur suédois. Trois CDs plus tard à la Médiathèque - eh oui! - et je me suis laissé emporter par cette voix envoûtante accompagnée d'un rythme tout aussi captivant.