26.6.08

Un simple nénuphar

24 juin 2008, Île des Soeurs

On le croirait posé du bout des doigts
Sur un point précis, fixé pour cette fois
Il ne demande qu'à éclore
Incertain de sa place parmi cette flore

Et pourtant il s'ouvre à la vie
Gracieux, charmant et l'air gentil
Entre les bourrasques et l'emprise du marais
Il miroite d'authenticité, à jamais

17.6.08

Saint-Joseph côté Westmount

On dirait presque une autre époque et un autre pays. Je me peux m'empêcher de penser au Duomo de Firenze en voyant ma photo. Il fonctionne plutôt bien mon nouvel appareil - suite aux conseils de mon ami Daniel! 

16.6.08

99 Francs

Après le livre, le film - qui arrive sur les écrans québécois, soit dit en passant, plusieurs mois après la sortie européenne. J'ai lu le roman de Frédéric Beigbeder il y a plusieurs années déjà, alors que l'euro n'était pas encore en vigueur (je pense bien). Je me souviens encore aujourd'hui de quelques passages du roman qui avaient frappé mon imaginaire. Octave (Jean Dujardin) est un publicitaire qui a 'réussi' dans la vie: argent, fille, cocaïne,... c'est alors qu'il se rend compte du non-sens de sa vie et qu'il entreprend de saboter la plus grande campagne publicitaire de la Rosse et Witchcraft (La Rosse!) pour leur client qui vend des yogourts, Madone (tiens, Danone?).

Vraiment, un excellent moment de cinéma que j'ai passé. Et un départ canon pour la mise en contexte:

“Tout s’achète, l’amour, l’art, la planète terre, vous, moi, surtout moi.[…]Tout est provisoire, l’amour, l’art, la planète terre, vous, moi, surtout moi.” (Octave Parango)

Le ton est donné. Et l'adaptation qu'on nous présente au cinéma a du mordant. Une bonne dose de cynisme et beaucoup d'acide est aspergé au passage sur le monde de la publicité, tout comme le livre l'a fait, mais de façon différente. L'esprit présent dans le livre y est encore, mais une bonne dose d'originalité a été insufflée pour rendre le tout très divertissant. Passages avec dessins animés, effets spéciaux, humour, nombreux clins d'oeil à l'apparence physique de l'auteur du roman.

Tous les ingrédients sont présents, les acteurs sont au rendez-vous et bien campés dans leurs personnages - un Jean Dujardin excellent avec son acolyte Jocelyn Quivrin tout aussi performant - et le gâteau prend!! A voir absolument, pour jeter un regard différent sur 2000 ans 'd'évolution'. Et sans dévoiler la fin, disons qu'il y a un deux pour un. Bref, vous en avez pour votre argent - ou argent remis, c'est garanti!

10.6.08

Madame Butterfly sous les étoiles



Pour la dernière de la saison, l'Opéra de Montréal nous a présenté Madame Butterfly de Puccini en direct de la salle Wilfrid-Pelletier et diffusée sur écran géant à l'extérieur. C'est donc avec plaisir que j'ai découvert cet opéra interprété par une dizaine de solistes et l'Orchestre Métropolitain du Grand Montréal dirigé par Yannick Nézet-Séguin. Et nous n'étions pas les seuls à s'être déplacés:

Pour moi, Montréal l'été, c'est ça:

Bonne saison f-estival à tous! C'est parti!

6.6.08

Orphée et Eurydice


Extrait du spectacle Orphée et Eurydice, de la Compagnie Marie Chouinard, que j'ai eu l'occasion de voir hier soir à la Place des Arts. Inspirée par la mythologie grecque, cette création très originale de danse contemporaine m'a réellement transporté dans un univers où la mythologie devient hiéroglyphes dansants. Représentation envoûtante de danseurs et danseuses extrêmement talentueux tout en étant d'impressionnants interprètes. Toujours un plaisir de renouer avec la danse, ne serait-ce qu'en tant que spectateur.

4.6.08

Choses dont je me souviens

Sôseki Natsume, un auteur japonais que je ne connaissais pas avant de lire le roman Je suis un écrivain japonais de Dany Laferrière. Pendant l'ère Meiji (1867-1912), il a composé des haïkus (petits poèmes brefs contenant 17 mores). Le livre de Sôseki en est d'ailleurs teinté par leur intégration au texte dans lequel l'auteur japonais, hospitalisé suite à une grave maladie en 1910, décrit au quotidien son état - de corps et d'âme - ainsi que ses réflexions.

J'ai beaucoup apprécié ce roman court empreint de légèreté, où la nature est omniprésente et nous envoûte comme le savent si bien nous le décrire les écrivains japonais. Les réflexions philosophiques entourant le processus de création, inspirées des idées du philosophe allemand Rudolf Eucken, sont aussi très intéressantes.

Tout en finesse et sensibilité...

Les jours me semblent longs et doux
Comme les journées de printemps
Mes pensées coulent calmement
Comme un cours d'eau qui traverse les prés
D'une fleur posée à mon chevet
Un pétale s'est détaché en silence
Tandis que je sommeillais

Magnifique!