25.12.09

Un lien révélateur?

Crédit photo: ici.

En regardant un épisode de la saison 6 de Gilmore girls - vous connaissez? - je me suis rendu compte d'un phénomène et je me demande si c'est typiquement américain, ce qu'on peut en déduire des valeurs américaines... Voici une scène typique de série américaine:

Le personnage achète un café au comptoir ou paye l'addition à la fin du repas. Il sort quelques billets de sa poche de jeans. Les billets en question sont tout chiffonnés, on dirait qu'il les a laissés dans ses jeans lors du dernier lavage - et des dix précédents aussi d'ailleurs! - puis sans regarder la personne qui lui a rendu le service ni la remercier, il lui lance 'le chiffon' d'un montant approximatif du montant à payer - incluant un pourboire tout aussi approximatif - et poursuit sa conversation avec l'autre personnage.

De mémoire, j'ai observé un tel comportement seulement dans les séries ou films américains. Dans une société où la réussite sociale est exprimée par la richesse accumulée et surtout l'ostentation de cette dernière, je me demande s'il faut voir dans ce détachement par rapport à l'argent un geste désinvolte montrant que peu importe le montant c'est le moindre des soucis... peu importe les jeans, il y aura toujours des billets froissés au fond des poches sans fond... ou plutôt aux fonds illimités!

Après tout, ça reste une série télé, ce n'est pas la 'vraie vie'... et je me pose probablement trop de questions existentielles, je sais...

18.12.09

Champ de pixels



Tiens tiens! Le quartier des spectacles de Montréal est illuminé pour le temps des fêtes! Original et... écologique! 416 watts (416 x 1 watt!) pour illuminer la place en entier. Vive la technologie LED! Ça me donne envie de faire un saut à la maison... au moins il a neigé en France!

Vous pouvez suivre le quartier des spectacles sur twitter. Champ de pixel découvert via ce billet.

17.12.09

Harper: trop c'est trop!

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Crédit photo: ici.

Parce que mon pays me fait honte sur la scène internationale à Copenhague en tentant de bloquer les négociations. Parce que la cible dérisoire de réduction des gaz à effet de serre envisagée par le Canada est de 3% par rapport au niveau de 1990, alors qu'il a ratifié le protocole de Kyoto. Parce que les émissions du Canada ont augmenté de 26% depuis 1990 alors qu'il devait les réduire de 6% entre 2008 et 2012. Parce que le gouvernement du Canada n'a aucune volonté de réduire ses émissions et aucun plan de réduction. Parce que le gouvernement conservateur s'apprête à accorder des cibles encore plus faibles pour les pétrolières de l'Alberta exploitant les sables bitumineux sans aucun respect pour l'environnement. Parce que le Québec est prêt à réduire ses émissions de 20% par rapport à 1990 et que ses efforts seront annulés par les gros pollueurs de l'Alberta.

Pour toutes ces raisons, je désapprouve haut et fort la position canadienne à Copenhague et je vous encourage tous à faire de même en signant la pétition suivante: Harper: trop c'est trop! Plus de 142 000 personnes l'ont déjà fait! Il ne faut pas attendre qu'il soit trop tard avant d'agir contre le changement climatique...

16.12.09

Avatar - 3D

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Je reviens tout juste de l'avant-première du film Avatar, vost 3D - avec les lunettes! - du cinéma Pathé à Lyon. Jack Sully, marine handicapé n'ayant pas l'usage de ses jambes, est recruté pour se rendre sur la planète Pandora afin d'apprivoiser les autochtones Na'vi. Pour y parvenir, il devra avoir leur apparence, et donc utiliser un Avatar croisé avec leur ADN puisque l'air sur Pandora est toxique pour les humains. L'objectif ultime est de convaincre les Na'vi de déménager, car leur lieu de résidence se trouve sur un important gisement de minerai très prisé.

Il y a toujours une ambiance spéciale dans une avant-première... et celle-ci n'a pas fait exception! Nous sommes arrivés très tôt (1h30 avant le début du film) pour voir entrer dans la salle un public très jeune et au final la salle était bondée et bruyante. Le film tant attendu de James Cameron est en fait une expérience incroyable! La qualité visuelle est exceptionnelle et on entre dans l'univers magique de Pandora dès les premiers instants, une fois qu'on s'habitue au physique particulier des Na'vi.

Si le scénario est sans grande surprise et linéaire, le jeu des acteurs est très mesuré et les personnages Na'vi sont rapidement attachants. Les diverses bestioles qu'on découvre et admire avec plaisir tout au long du film ainsi que l'environnement dans lequel elles évoluent est tout à fait fascinant! Les illuminations et couleurs vives rendent ces moments magiques inoubliables.

Les effets spéciaux sont réussis sur toute la ligne, et ce malgré un peu de flou en raison du 3D, lors des passages où il y a beaucoup de mouvement. Assister à cet événement cinématographique de 2h41 vaut le coup, ne serait-ce que pour apprécier la prouesse technologique de rendre aussi humains, vrais et empreints de sentiments des personnages numériques. J'ai adoré, même si mes fesses ont encore le souvenir du banc de cinéma bien imprimé après plus de 4heures assis au même endroit!

14.12.09

Le meilleur, le pire et entre les deux

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Mélanie Laurent dans 'Le Concert'. Crédit photo: ici.

En cette journée frisquette de décembre (1 degré!), mon homme et moi avons décidé de passer la journée au cinéma! Avec un abonnement illimité, on serait fou de ne pas en profiter! Bentos en mains, nous avons donc pris d'assaut les salles de cinéma de Lyon.

Nous avons débuté avec 'Le Concert', qui est sans contredit le meilleur film que nous ayons vu aujourd'hui. Andrei Filipov, qui fut il y a 30 ans chef de l'Orchestre russe Bolchoï, se retrouve aujourd'hui à être homme de ménage pour le même orchestre. A l'époque, il perdit son poste de chef puisqu'il refusa de se séparer de ses musiciens juifs. Tombé par hasard sur un fax invitant le Bolchoï au Théâtre du Châtelet à Paris, il décide d'inviter ses amis à se joindre à lui pour se rendre à Paris et se faire passer pour l'orchestre officielle. Vraiment, une belle réussite pour ce film bien joué, à la fois touchant, intense et envoûtant par sa belle musique et les subtilités du scénario.

A l'opposé, j'ai vu le pire film du siècle. Et malheureusement un des plus rentables, puisqu'il n'a rien coûté à produire. Et là je parle de 'Paranormal Activity'. Une jeune fille a des visions la nuit depuis son enfance. Maintenant qu'elle habite avec son copain, ils décident de filmer ce qui se passe pour mieux comprendre. En fait, c'est un film style 'Blair Witch Project', caméra à la main et bien ciblé pour les ados. J'ai détesté du début à la fin. Les dialogues, le scénario, le manque d'action, les effets spéciaux à 2 balles (style: je met le ventilo sous les draps... ouuuuuhh). N'allez pas voir ça, ne le louez pas et ne l'offrez même pas à votre belle-mère!

Film suivant: La Route. J'ai lu et beaucoup apprécié le livre de Cormac McCarthy, dont le film est inspiré. J'ai aussi lu une critique qui se demande s'il fallait vraiment faire ce film. Je suis malheureusement d'accord avec cet avis. Après un énorme cataclysme, un homme et son fils décident de se diriger vers le sud, à la recherche de l'océan, de nourriture et... d'espoir. Ils rencontrent sur leur route des personnages dangereux et cannibales, qui tentent tant bien que mal de survivre. L'esprit du livre est bien représenté au grand écran (la poussière, le désespoir, la lutte pour survivre, la faim qui ronge l'âme) et malgré une belle performance de Viggo Mortensen, on se demande si l'image qu'on s'en faisait lors de la lecture du roman n'est finalement pas plus marquante que celle présentée à l'écran.

Finalement, le dernier film du jour fut Le Drôle de Noël de Scrooge. Tout le monde connaît le fameux personnage de Dickens qui ressort sur les écrans à chaque année à l'approche de Noël, avec son avarice et son aversion pour le temps des fêtes! La version que nous présente Disney est en fait assez surprenante! Moi qui m'attendait à une version classique, j'ai plutôt eu droit à une version déjantée. Tellement que les parents et les deux enfants assis devant moi sont partis après quelques minutes, c'est dire! J'ai été complètement projeté dans les années 1800 de Londres telles que décrites par Dickens. Les enfants à bérets jouant au cerceau ou glissant dans la neige, la pauvreté, les poêles au charbon, etc. Les animations étaient impressionnantes et parfois très - trop? - intenses en luminosité. Les personnages, eux, tous plus fous les uns que les autres. Ce film a très bien fini la journée cinéma!

7.12.09

COP15 Copenhagen: c'est maintenant!

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A moins que vous n'habitiez une autre planète, vous êtes au courant qu'aujourd'hui s'ouvre la conférence sur le changement climatique à Copenhague. Malgré tout ce qu'on entend sur le sujet depuis plusieurs semaines dans les débats télévisés, je crois qu'il s'agit d'une occasion unique pour qu'il y ait une réelle prise de conscience à l'échelle individuelle et collective de nos impacts directs et indirects sur l'environnement. Il est aussi temps d'exiger un nouveau modèle de société et de passer à l'action.

Le problème du réchauffement climatique, ce n'est pas seulement le voisin qu'on dénonce lorsqu'il prend son 4x4 pour faire 1oo mètres, les gros industriels qui émettent des gaz à effet de serre ou encore les compagnies pétrolières qui vident le sous-sol du pétrole pour s'enrichir. Nous sommes tous responsables, avec les impacts de notre mode de vie, sur l'environnement, le gaspillage que nous faisons des ressources, la consommation à outrance et la complaisance que nous éprouvons à ne pas changer le modèle et les valeurs de société.

Exigeons plus de transparence, une société où nous il est possible de vivre et de se déplacer en polluant moins et en consommant moins d'énergie et de ressources, tout en nous assurant que nous préservons, par nos actions et décisions, l'équilibre des écosystèmes pour les générations futures. Si nous ne l'exigeons pas et ne le réalisons pas nous-même, personne ne le fera à notre place... et il sera trop tard pour revenir en arrière.

5.12.09

Une perception des flocons

Ahhhh.... la neige! J'ai eu l'occasion il y a quelques jours d'y mettre les pieds, lors d'une randonnée en montagnes, dans la région de Chambéry (voir plus haut). Il y a une éternité que j'avais foulé un tapis blanc en montagne, et ce fut magique, en cette magnifique journée ensoleillée du mois de décembre!

Tellement de souvenirs associés avec la neige... de bons et de moins bons, bien entendu! Quand j'étais petit, c'était l'occasion de faire des bonshommes de neige, de creuser des tunnels, de construire des igloos ou encore d'en recevoir une boule derrière la tête dans la cour d'école lorsqu'elle était bien collante. L'excitation était toujours palpable à l'arrivée des premiers flocons qu'annonçait le ciel gris ennuagé du début décembre.

La neige a aussi été pour moi synonyme de tempêtes folles sans fin. Par exemple, cette fois où ma voiture a fait un 180 degrés sur la route entre Montréal et Toronto en pleine tempête infernale pour se ramasser dans le fossé, alors que je ne voyais même plus si je roulais sur la route ou bien sur l'accotement depuis plusieurs minutes.

Quand la neige fait son apparition quelques jours par année seulement, elle est accueillie de façon enthousiaste, voire providentielle. Cependant, quand la neige arrive début décembre - mi-novembre? - et repart à la mi-avril comme c'est le cas au Québec, la perception change au fil des mois:

Décembre: Ohhhh... il neige, un noël blanc... c'est magique!
Janvier: Encore de la neige! On va pouvoir aller faire faire des sports d'hiver!!
Février: Ouf... il neige toujours! J'en ai mal au dos de déblayer l'entrée...
Mars: Bon, ça suffit là, la neige... les trottoirs ne sont même plus déblayés!
Avril: Y'en a marre de l'hiver! C'est quoi cette m**** blanche qui ne cesse de tomber, on est en avril!

Bien qu'on en soit en réel manque au milieu de l'automne tristounet, on est excités à sa première tombée, on en a marre au bout de quelques mois pour enfin la maudire à la fin de l'hiver, mais au final, à chaque année, on a hâte de pouvoir à nouveau sortir la langue pour gober de façon un peu niaise les premiers flocons qui nous rappellent tant de souvenirs...