26.3.11

Le Canada aux urnes!

Ça y est, le Canada sera en élections - encore une fois! - le 2 mai prochain. En effet, la motion de censure de l'opposition contre le gouvernement Conservateur (droite) a été adoptée hier à 156 voix contre 145, et le gouvernement a dû dissoudre la Chambre. Il s'agira de la quatrième élection en 7 ans, le gouvernement Conservateur ayant été élu de façon minoritaire en 2006 et reconduit de la même façon en 2008.

Je vais tenter, une fois de plus, de réaliser les périlleuses étapes afin que mon bulletin de vote fasse un aller-retour France-Québec et arrive dans l'urne avant le jour de l'élection. J'avais déjà tenté en 2006, alors que j'habitais la Nouvelle-Zélande, sans succès. J'avais aussi tenté de voter de la France en 2008, encore une fois sans succès, puisque je n'avais pu recevoir mon bulletin de vote, faute de sonnette à l'appartement.

Maintenant, je suis bien décidé à réussir à voter! J'ai d'ailleurs déjà complété le formulaire ce matin en apprenant la nouvelle de la tenue d'élections. Je me rends chez l'imprimeur pour faxer le document. Il m'annonce le coût: 6 centimes la seconde (!) pour faxer le document à Elections Canada. Bon, ça prendra une minutes ou deux... 5 minutes plus tard, la première page n'arrivait pas à être envoyée. J'ai donc dû annuler l'opération, ne voulant pas payer 20 euros pour un fax de 3 pages... bref, ce n'est pas gagné! J'essaierai du boulot ou d'ailleurs...

Tout ce que je souhaite, c'est que les canadiens n'élisent pas un gouvernement majoritaire Conservateur. Et les raisons sont nombreuses pour ne pas voter pour eux: très faible préoccupation des enjeux environnementaux (sables bitumineux, lobbying pour faire déraper les négociations sur les enjeux climatiques), mauvaise image du Canada sur la scène internationale, peu de développement prévu pour le Québec, valeurs de la droite conservatrice (peu de respect du droit des gais, rétablissement de la peine de mort, état policier). Et que dire de ce Premier Ministre très peu littéraire, qui trouve que les artistes ne servent à rien, qui coupe le financement d'associations mais qui préfère aller à l'ouverture du restaurant de beignes en Ontario au lieu de prendre ses responsabilités en donnant un discours à l'ONU... Bref, ce Canada n'est pas le mien et je compte bien le faire entendre dans l'urne, même si je regarde tout ça de l'autre côté de l'Atlantique.

12.3.11

Tout s'accélère, mais...


Le mouvement de la croûte terrestre, les vagues, les explosions, le rythme, le temps... on a tiré sur le tapis, les pieds dérobés du sol, tout bouge.

C'est le sentiment du dernier mois, confirmé par la terre qui a tremblé hier à plusieurs milliers de kilomètres d'ici. Déjà plusieurs semaines se sont écoulées et je n'ai même pas eu quelques instants de calme pour venir pianoter sur le clavier, afin de transférer mes états d'âme du bout de mes doigts sur ce site, image virtuelle du réel.

Les semaines sont épuisantes, mais au moins le retour du beau temps se fait sentir et les journées rallongent. Eh non, ce n'est pas moi qui ai passé tout droit le matin, mais bien le soleil qui se fait - enfin! - moins paresseux.

Tout s'accélère... bientôt temps de souffler mes 31 bougies, d'accueillir plusieurs amis le temps d'un festival. Et puis le boulot m'enverra en Suède puis en Angleterre, et surtout les vacances sont enfin réservées: 3 semaines cet été au Québec, chez moi, avec mon homme et en compagnie des miens, de toute ma famille! 2 ans plus tard, une éternité...

Alors avant que tout s'accélère définitivement autour de nous, il est temps de prendre une pause, de profiter des nouveaux aménagements réalisés à la maison et du temps radieux d'aujourd'hui.

Ce qui est bien en France, en quelque part, c'est que même lorsque tout s'accélère, on peut lever la tête, regarder autour de nous, et constater que les richesses historiques et architecturales du passé sont toujours là, majestueuses et envoûtantes, pour nous rappeler que le temps et sa population sont plus malins qu'ils en ont l'air, sachant faire autrement que se précipiter: savoir préserver l'héritage du passé, et prendre le temps de s'arrêter.