9.10.10

Une journée réussie?

Dans Philosophie magazine du mois d'octobre, la question est posée: Qu'est ce qu'une journée réussie? Une chronique traitant de ce numéro du magazine sur France 5 m'a donné envie de lire sur le sujet, je me suis donc procuré ce magazine pour la première fois.

Le dossier est très intéressant et varié, demandant à messieurs et mesdames au hasard qu'est-ce qu'une journée réussie pour eux, en plus de retourner dans le passé pour voir ce que certains sages en pensaient et de donner un avis actuel en interrogeant des philosophes de notre ère.

Une pensée m'a fortement marqué et fait réfléchir, et elle est de Sénèque (dans De la brièveté de la vie, il y a 2000 ans, quand même!). Il propose d'organiser toutes ses journées à l'instar d'une vie, et pour atteindre le bonheur, de consacrer son temps à la sagesse et non le perdre en activités stériles et inutiles. Plus précisément:

<< Si l'on considère la matinée comme une enfance pleine de joie, de découvertes ou d'apprentissages, l'après-midi comme une plage d'activités sérieuses et productives, le soir comme une méditation sur notre mortalité et une préparation au sommeil, la vie toute entière ne nous effraie plus >>

Un article sur Ne rien faire et ne pas culpabiliser m'a aussi interpellé... bref, ces lectures m'ont réellement fait du bien. Dans un monde où il faut être productif, qu'une journée réussie est forcément remplie d'activités toutes plus épanouissantes les unes ques les autres, et ce de 7h du matin à 22h du soir, il est rassurant de lire que faire la sieste est sain et permet de se renouveler, de repartir comme si une nouvelle journée commençait.

Ces lectures mènent à la réflexion, et c'est justement ce qui m'a plu. Prendre un peu de recul, analyser ma façon d'agir et mon attitude en général, et voir de quelle façon les éléments de réflexion présentés peuvent s'appliquer à ma vie. C'est ainsi que la philosophie retrouve tout son sens à mon avis: au-delà de la réputation de 'pelleter des nuages' (ce qui arrive parfois dans les hautes sphères, avouons-le!), la philosophie permet parfois de prendre un temps d'arrêt pour se poser et méditer en cherchant à mieux se comprendre. Même si je n'ai pas nécessairement les réponses toutes faites aux questions soulevées, au final le processus me permet de réajuster mon comportement sans oublier le plus important: prendre le temps de faire une sieste bien méritée, en toute quiétude...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

La deuxième heure de l'émission "Par 4 chemins" de Jacques Languirand, ce soir (6 nov.) à la radio de Radio-Canada, était justement consacré à ce numéro de la revue Philosophie.

Ben ça parle au diable! Vous ne frayez pas avec le menu fretin, mon cher! ;-)

Anonyme a dit…

J'ai oublié de m'identifier. :-)

Gilbert

atomicjonas a dit…

Une autre preuve de mon avant-gardisme ;) hahaha C'est une blague :) Je ne connaissais pas cette expression 'menu fretin'! Je vais me coucher moins niaiseux ce soir hehe :)

Anonyme a dit…

Ben on va être deux. Bien que je connaisse l'expression, je ne savais pas son origine, ce que je viens de vérifier. Du fretin c'est du petit poisson, d'où l'expression "frayer avec...". Eh ben!

G.