3.11.10

Le temps file...

Même pas le temps de fêter Halloween que novembre nous tombe dessus, et l'horloge s'empresse de reculer d'une heure pour freiner la fuite inéluctable du temps, à la recherche du temps perdu ou retrouvé, c'est comme vous le souhaitez. Bref, tout ça pour dire que je n'ai pas vu les dernières semaines passer.

Que s'est-il passé depuis la dernière fois où j'ai écrit ici? A la fois plein de choses et... rien. Le projet de loi sur les retraites a été adopté (raison de plus pour retourner vivre au Québec avant d'arriver à la retraite), ma période d'essai est maintenant terminée (ça y est, j'ai mon cédéi, ou C-D-I, ou Contrat à Durée Indéterminée pour les québécois qui ne sont pas familiers avec le jargon français). Suis-je condamné à travailler au même endroit pour les 30 prochaines années (sans oublier le +2)? Nous verrons bien...

Sujet moins rigolo, ma grande tante (marraine de ma marraine) est décédée il y a quelques jours, à l'âge de 78 ans, pendant que j'étais au téléphone avec mes parents. Du coup, toute ma famille essayait d'appeler mes parents, question d'aller avertir ma grand-mère avec eux, et pendant ce temps nous on blablatait de tout et de rien pendant plus d'une heure. Je n'étais pas proche de cette tante, mais je l'ai toujours admirée de loin. Cultivée, dévorant des bouquins, parlant parfaitement français et anglais, cette personne énigmatique m'a toujours intrigué. Ayant failli mourir d'un accident d'avion, elle n'a plus jamais voulu voyager en avion, ce qui fait qu'un voyage du Canada jusqu'en Angleterre n'avait d'autre choix que d'être réalisé... en croisière, sur le Queen Elizabeth... reine à laquelle on lui a souvent dit qu'elle ressemblait, d'ailleurs. Elle a malheureusement terminé sa vie dans la solitude, malade, et... riche.

Depuis que je la savais malade, je ne cessais de me poser des questions existentielles, auxquelles je n'ai pas plus de réponses aujourd'hui. Pourquoi passer des heures à lire, à se cultiver, à apprendre, à s'enrichir, se donner la peine de passer au travers d'étapes, relations et situations difficiles, pour au final terminer sa vie malade, sur un lit d'hôpital... seul. Surtout quand j'ai su que cette tante avait perdu conscience, dans les derniers jours. À quoi bon, tout ce chemin parcouru pour en arriver là? C'est aujourd'hui que j'aurais voulu lui poser ces questions, comme si sa sagesse aurait pu m'éclairer un peu. Je suis simplement un peu trop loin, et il est malheureusement un peu trop tard, but life goes on... et le temps, lui, ne trouve rien de mieux à faire que de continuer à filer.

3 commentaires:

PascalR a dit…

Le temps passé à lire, se cultiver ou à ne rien faire du tout nous est donné pour vivre tout simplement.
Alors vivons !

Anonyme a dit…

Pour le Régime des rentes (au Québec), pour obtenir 100% des prestations admissibles, il faut attendre 65 ans. Si on commence à en retirer entre 60 et 65 ans, il y a réduction actuarielle, et à vie.

Mourir riche est effectivement un bien grand malheur. Dieu nous en préserve! Je dis ça sérieusement. Je n'ai pas de fric mais si j'en avais, me semble que je verrais d'un très bon oeil le fait d'en dépenser le plus possible de mon vivant. :-)

La culture personnelle, avec un grand "C", c'est pour pouvoir jouir. Et c'est exponentiel, comme la célèbre saucisse Hygrade. Plus on en a, plus on jouit.

Gilbert

atomicjonas a dit…

PascalR>> Tu as tout à fait raison, vivons!! Intensément en plus!! :) Merci de me le rappeler, je l'oublie trop facilement...

Gilbert>> Jouissons avec la culture, alors! Ou bien d'autre chose hehe Je vais suivre ton conseil ;)