26.7.10

Chacun passe, chacun vient, chacun va...

Crédit photo: ici (allez voir le site, les photos sont géniales!)

Ah, Carmen! Mon opéra préféré, qui me rappelle d'excellents souvenirs! Début 2009, je me suis offert le luxe d'un voyage culturel d'un mois dans plusieurs pays d'Europe (Allemagne, Autriche, République Tchèque, Pays-Bas). Dans chaque nouvelle ville, une fois la valise posée à l'hôtel, je me précipitais vers les billetteries des principales salles de spectacles pour essayer de dénicher des billets de dernière minute - pas chers, en tant qu'étudiant! - pour les quelques jours où j'étais présent. C'est ainsi que j'ai découvert Carmen à Prague puis à Hambourg (en faisant accroire que j'avais moins de 26 ans pour avoir droit à la réduction, alors que j'en avais 29 huhuhu), que j'ai été ému par le Lac des Cygnes à Berlin ou encore par le ballet Der Strum à Munich.

Depuis, les 4 actes mettant en scène Carmen la rebelle m'accompagnent un peu partout au quotidien, dans mon iPod, que ce soit durant ma course à pied ou en allant au travail en bus. Pourquoi cet opéra plus qu'un autre? Difficile à expliquer... je me reconnais probablement dans l'expression dramatique et émotive - moi, drama? pfffff! - mais aussi dans l'humour, le côté je t'aime-moi non plus, la dérision, la rébellion et l'affranchissement face aux normes sociales, ainsi que dans l'affirmation d'une identité forte, sans oublier la musique envoûtante au rythme parfois très construit, et à l'inverse parfois pas du tout.

Sur la place
chacun passe, chacun vient, chacun va;
Drôles de gens que ces gens-là!

Et puis Carmen me ramène à un phénomène qui m'a toujours intrigué. Certaines personnes ne font que passer dans une vie, alors que d'autres y auront toujours une place spéciale et y resteront, peu importe la distance et les années qui passent. Dans quelques jours, je vais revoir un de mes meilleurs amis, H., qui habite la moitié de l'année à Londres avec son mari (oui, oui!), alors que cela fait bientôt 4 ans que je l'ai vu. Je m'explique difficilement qu'on puisse revoir des gens après tant d'années, et que ce soit comme si l'on s'était vus il y a quelques semaines à peine. Je ne peux prédire comment les retrouvailles se dérouleront, mais je sais que je suis encore reconnaissant du rôle que H. a joué dans une période difficile de ma vie à l'été 2006. Je garde aussi d'excellents souvenirs des moments passés en 2005 et 2006 en sa compagnie.

Ce n'est pas raisonnable, je sais et je m'en fous, mais j'ai réservé des billets eurostar - overpriced - en pleine période de vacances et à la dernière minute pour que mon homme et moi allions voir H. et son mari à Londres dans quelques jours. Ça doit être ça l'amitié: être prêt à faire un détour, sortir du sentier pour retrouver des gens à qui l'on tient, alors que pour d'autres connaissances, à peine quelques kilomètres ou stations de métro peuvent sembler une distance infranchissable. Pour moi ça ne s'explique pas; certaines personnes en valent la peine, d'autres moins. C'est comme ça... tous les gens ne nous touchent pas de la même façon.

2 commentaires:

Jonathan D. a dit…

Je vois tout à fait ce que tu veux dire : j'ai un ami parti à la Réunion. L'an dernier, quand il est revenu sur Paris, on a passé 2 jours ensemble, comme si on ne s'était jamais quitté. A sortir les même blagues d'avant, mais aussi discuté de façon intéressante sur les sujets du moment, et au final, passer de très bons moments. L'amitié fait partie des choses les plus importantes...

atomicjonas a dit…

Oui tout à fait, c'est très important! Ce qui m'a marqué durant ces retrouvailles, c'est que les gens changent lorsqu'ils sont en couple. L'amitié reste, c'est certain, mais l'ajout d'un autre paramètre vient modifier l'équation. J'imagine qu'il faut s'y faire...