1.5.08

Le rivage des Syrtes

J'ai entendu parler de Julien Gracq pour la première fois sur ce blog. Poussé par ma curiosité, une recherche internet et quelques secondes plus tard j'apprenais que l'auteur du roman Le rivage des Syrtes a refusé le prix Goncourt de 1951 pour son roman. Vous en connaissez beaucoup, vous, des auteurs qui refuseraient un prix aussi prestigieux aujourd'hui? Je ne pense pas qu'il y en ait beaucoup qui le feraient, par principe, alors il ne m'en fallu pas plus pour que je me procure le dit roman à la bibliothèque de l'université.

Aldo, jeune aristocrate de la principauté d'Orsenna, obtient un poste d'observateur dans la région des Syrtes. De l'autre côté se trouve le Farghestan avec qui Orsenna est en guerre depuis trois siècles, mais où la trêve subsiste. Pour se désennuyer, Aldo observe les cartes et lors d'une expédition trop près des côtes du Farghestan, les hostilités semblent vouloir reprendre.

J'ai bien aimé cette lecture, bien que le style d'écriture ne soit pas des plus accessible (phrases longues ponctuées de maintes figures de style). J'ai apprécié les descriptions de multiples paysages et l'expression inspirée des comparaisons lors des descriptions. Pas sans rappeler Proust dans le style, les points de repères sont bien là mais puisqu'il sont issus de noms d'endroits inventés il est difficile d'ancrer le récit dans la réalité.

Ce roman se lit comme s'il s'agissait d'une rêverie éveillée, dans le flou, sans nécessairement qu'il y ait beaucoup de péripéties mais tout en offrant un récit ponctué de nombreuses réflexions. Amateurs de roman d'action et de poursuites, s'abstenir.

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